Interview exclusive avec Jennifer Larcher, écrivain​

Jenniferlarcher

Pour cette première interview sur mon blog, je vous présente Jennifer Larcher, auteure d’un roman policier en deux tomes que j’ai eu le plaisir de corriger.

Elle nous raconte sa première expérience en tant qu’écrivain.

Peux-tu te présenter en quelques lignes ?

Je m’appelle Jennifer Larcher, j’ai 37 ans, je suis née à Lyon, mais j’habite en Alsace depuis 2017. Après un baccalauréat scientifique, je me suis dirigée vers une faculté de sport où j’ai obtenu une licence. Grâce à cette dernière, j’ai pu travailler avec des enfants, mais depuis 8 ans, je suis rédactrice Web, c’est mon activité principale. J’ai de nombreux loisirs comme le sport, bien sûr, le cinéma, l’informatique, les jeux vidéo, la lecture.

Peux-tu nous faire un résumé de ton roman ?

En 2005, j’ai failli me faire enlever alors que j’avais rencontré de mauvaises personnes sur Internet. J’ai vécu et vu le pire qu’on peut trouver chez l’humain. J’ai perdu plusieurs personnes qui m’étaient proches et ma vie a basculé en enfer. Pendant de longues années, j’ai eu du mal à faire face à cette douleur qui m’avait plongée dans une profonde solitude. Après 15 ans, j’ai décidé de raconter tout cela dans deux tomes. Le premier servait surtout de test pour savoir si j’étais capable de raconter une partie de mon histoire. Ce fut concluant alors j’ai écrit le tome 2. Les deux romans parlent d’enlèvements d’enfants, c’est un peu une course contre la montre pour retrouver ces derniers. Vous suivez alors le commissaire Lelion qui plonge en enfer pour résoudre une enquête, celle qui a marqué sa vie et la mienne. C’est donc une histoire inspirée de faits réels.

D’où est venue ton envie d’écrire ?

J’ai toujours voulu raconter cette histoire, mais je n’en avais pas la force. Me replonger était douloureux, mais à force de discuter avec une amie très proche, j’ai pu exorciser une partie de mes démons. Je me suis alors dit que c’était le moment de coucher sur le papier ce malheur qui arrive à d’autres personnes. Si j’avais un souhait par rapport à ces deux romans, ce serait véhiculer un message : Internet est dangereux, le mal rode partout et tous les enfants qui peuplent cette Terre peuvent être en danger puisque ces réseaux ne disparaissent jamais réellement.

As-tu une méthode pour écrire ?

Je n’ai pas vraiment de méthode, étant une passionnée d’enquêtes et de romans policiers, je savais qu’il fallait du rythme, et une histoire qui se lisait rapidement. Même si j’ai adapté quelques passages, j’ai simplement suivi le déroulement de l’affaire avec mon regard et les informations que j’avais pu obtenir à l’époque. Pour le tome 1, je me suis focalisée sur l’enlèvement d’un seul enfant pour capter l’attention du lecteur et placer les différents personnages, dont le commissaire Lelion. Cela a permis d’écrire le tome 2 dans lequel on retrouve bien sûr une partie des éléments du premier. Je n’ai pas fait de recherches ou autres, j’avais la connaissance de tous ces éléments et le fameux commissaire a également partagé quelques informations. S’il y a des passages qui manquent peut-être de description, c’est quelque peu volontaire. Cette histoire ne me touche pas seulement moi, d’autres personnes ont aussi été impactées. Il était alors impossible d’apporter quelques détails. Je voulais aussi retracer l’histoire de mon point de vue avec mon vécu pour montrer que, finalement, cela peut arriver à tout le monde.

Pourquoi avoir fait appel à une correctrice professionnelle pour ton roman ? Quels sont tes retours d’expérience ?

Je suis rédactrice Web, mais on sait que les plus mal chaussés sont les cordonniers. Forcément, il fallait qu’une personne relise mes récits pour corriger les fautes, l’orthographe, la syntaxe et pour aussi avoir un avis sur la trame. J’ai fait appel à Céline Dutt puisque je connaissais en amont son professionnalisme et sa précédente profession, j’avais donc confiance. Je savais qu’elle répondrait à toutes mes attentes et je n’ai pas été déçue. J’ai réellement obtenu deux corrections très précises avec des commentaires et des propositions pour améliorer la trame. Je ne regrette pas du tout d’avoir faire appel à une correctrice professionnelle. J’estime qu’il y a des outils, mais ils ne remplaceront jamais la qualité humaine. Ils permettent seulement de corriger les « coquilles », mais ils ne sont absolument pas en mesure de détecter les erreurs plus profondes. J’estime que la correction est indispensable, c’est aussi une façon de respecter le lecteur qui a le droit de découvrir un roman bien ficelé et sans fautes.

Pourquoi avoir choisi l’auto-édition ? Quels sont tes retours d’expérience ?

Comme c’est mon histoire qui est racontée en partie, je voulais être maîtresse de l’édition. Je souhaitais maîtriser tous les éléments et je savais qu’une maison d’édition pourrait exiger des modifications. Cela aurait peut-être changé la trame, mais je suis aussi consciente que des professionnels auraient pu l’améliorer. Je voulais raconter mon histoire comme je le souhaitais avec ma plume, mes erreurs et ma vision. L’auto-édition était aussi beaucoup plus simple en théorie, même si en pratique c’est assez compliqué puisqu’il faut s’occuper soi-même de la partie communication. Finalement, on se rend compte que les maisons d’édition font un travail vraiment poussé pour donner vie à ces livres. Je ne regrette pas d’avoir choisi l’auto-édition, mais si un jour, un éditeur souhaite publier mes romans, je ne serais pas contre puisque j’aurais concrétisé mon projet, celui de me débrouiller toute seule en premier lieu.

Qui a créé tes deux couvertures ?

La première couverture a été faite par le service d’auto-édition, j’ai partagé mes exigences, j’ai reçu plusieurs propositions, et j’ai sélectionné celle qui était pour moi la meilleure. Pour la seconde, je me suis débrouillée en utilisant le logiciel Canva et une amie m’a également aidée pour la mise en page. Je me suis forcément inspirée de la première couverture. Ce n’est pas si compliqué, en réalité, grâce à de nombreux outils.

Où peut-on se procurer tes livres ?

Les deux romans sont disponibles sur le site de Librinova et toutes les librairies en ligne, dont Amazon et la Fnac. Ils sont proposés en numérique et papier.

Quels ont été les retours des lecteurs ?

Les personnes qui me connaissent ont rapidement été surprises de lire cette histoire, car je ne la dévoile jamais, même une partie de ma famille ne connaît pas les détails. Les premiers retours de mes proches ont donc été positifs, mais ils ont été étonnés que mon passé soit celui-ci. Pour les lecteurs anonymes, j’ai reçu de bons commentaires sur plusieurs sites. Ils sont surtout sensibles à cette histoire rythmée par l’enlèvement d’enfants, la torture d’une petite fille, l’enquête de la police et elle fait écho à ce que nous vivons aujourd’hui. Avec l’essor du numérique et des appareils high-tech, les réseaux ont beaucoup plus de moyens, ils peuvent donc traquer toutes les victimes qu’ils souhaitent, surtout lorsque l’on sait que les dangers du web sont parfois méconnus. Si mes romans pouvaient faire prendre conscience de ce danger à certaines personnes, j’aurais finalement accompli mon souhait.

Penses-tu écrire un autre roman à l’avenir ?

J’ai raconté mon histoire, j’ai mis des mots sur des maux et des images sur mes douleurs. J’ai inventé quelques passages, mais 80 % de la trame est issue d’une affaire qui a existé. Écrire de A à Z une fiction me paraît très difficile, être écrivain, c’est un vrai métier. Je ne sais pas si j’aurais les compétences pour proposer un troisième roman, mais si toutefois j’avais les idées, ce serait sans doute une histoire sombre avec une enquête bien sûr, mais surtout avec un tueur psychopathe. J’ai une certaine facilité à décrire les univers oppressants, angoissants et sombres.

Enfin, que conseilles-tu à quelqu’un qui souhaite écrire un premier livre ?

Écrire un livre est parfois une thérapie et je pars du principe qu’il faut toujours concrétiser ses rêves. Alors si vous souhaitez écrire, faites-le sans réfléchir. Je conseillerais de coucher sur le papier toutes les idées qui viennent sans se soucier de la forme. Cela permet d’avoir une première trame, un support pour évoluer plus vite vers un récit construit. Il ne faut pas se précipiter, la vie peut aussi être très inspirante. Le plus difficile reste de se lancer, d’écrire ce premier mot et le dernier. Pendant l’écriture des deux romans, j’ai eu l’impression de donner vie à de vrais personnages, je les ai laissés quelque peu me diriger où ils voulaient et à la fin, j’avais le sentiment d’avoir accompli quelque chose, mais aussi de terminer une histoire qui durait depuis 15 ans.

Que ce soit une fiction, une histoire réelle ou une romance, si vous voulez écrire, faites-le, parce que vous en éprouvez sûrement le besoin et, si vous ne le faites pas, vous aurez un regret. Je suis bien placée pour savoir que les regrets peuvent vous ronger à petit feu. Ce serait LE conseil que je donnerais à celui ou celle qui voudrait écrire un premier roman : lancez-vous.

Merci Jennifer, et bien du succès à tes deux livres !

Retrouvez l’enquête du commissaire Lelion dans 2 tomes :

L’Enquête aux portes de l’Enfer et Une rose en Enfer.

Disponibles dans toutes les librairies en ligne.

Et retrouvez toute l’actualité de Jennifer sur son site.

Comme Jennifer, faites-vous relire et corriger avant d’auto-éditer votre livre ou de l’envoyer à une maison d’édition. Contactez-moi pour un devis personnalisé.

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